L’Iran dénonce un “crime odieux” après la reconnaissance par Israël du meurtre du chef du Hamas

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Un portrait du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une rue de Téhéran, le 20 août 2024 ( AFP / Atta KENARE )

Un portrait du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh dans une rue de Téhéran, le 20 août 2024 ( AFP / Atta KENARE )

L’Iran a dénoncé mardi un “crime odieux” après la reconnaissance lundi par Israël du meurtre du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh fin juillet à Téhéran, qu’il a qualifiée d'”aveu éhonté”.

“Avec cet aveu éhonté, le régime israélien admet ouvertement pour la première fois sa responsabilité dans ce crime odieux”, a déclaré l’ambassadeur iranien aux Nations unies Amir Saeid Iravani dans une lettre au secrétaire général de l’ONU publiée sur le réseau social X.

Le ministre de la Défense israélien Israël Katz a reconnu lundi que son pays avait tué le chef du mouvement islamiste palestinien.

L’Iran et le Hamas avaient imputé cet assassinat à Israël, qui n’avait jusque-là pas commenté publiquement.

Une guerre oppose depuis octobre 2023 le Hamas à l’armée israélienne dans la bande de Gaza, après une attaque sans précédent du mouvement palestinien dans le sud d’Israël.

En représailles à la mort de Haniyeh et à celle de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah pro-iranien tué par Israël fin septembre à Beyrouth, l’Iran avait lancé le 1er octobre 200 missiles vers Israël.

Selon l’ambassadeur iranien à l’ONU, la reconnaissance par Israël de l’élimination de Haniyeh montre que cette réponse militaire du 1er octobre était “légitime et légale” et que Téhéran a raison de considérer que “le régime terroriste d’Israël reste la plus sérieuse menace à la paix et à la sécurité régionales et internationales”.

Israël a également tué en octobre à Gaza le successeur de Haniyeh, Yahya Sinouar, considéré comme le cerveau de l’attaque du 7 octobre 2023 en Israël.

Cette attaque a entraîné la mort d’au moins 1.208 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 96 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

La campagne militaire menée en représailles a entraîné la mort de plus de 45.000 Palestiniens, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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