Des TGV moins nombreux mais remplis comme jamais : la SNCF renoue avec ses revenus d’avant-Covid

TGV

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Un rapport de l’autorité des transports met un lumière l’attrait toujours plus vivace des Français pour le train, en dépit des perturbations et des hausses de tarifs.

Un TGV, entre Rennes et Paris (illustration) ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Un TGV, entre Rennes et Paris (illustration) ( AFP / JEAN-FRANCOIS MONIER )

Le ferroviaire a la cote en France. La fréquentation des trains a augmenté de 5% en 2023 par rapport à 2022, confirmant l’appétit grandissant des Français pour ce moyen de transport.

“Le train est le seul mode de transport ayant dépassé dès 2023 son niveau de fréquentation d’avant-crise (du Covid-19) en France”, affirme l’Autorité de régulation des transports dans un rapport publié mercredi 18 décembre, précisant que la part de voyages réalisés en train augmente (10,4%) au détriment de la voiture et de l’avion sur les liaisons domestiques.

Moins de TGV en circulation, mais mieux remplis

Par rapport à 2019, la fréquentations des trains régionaux (TER) a même bondi de 21% alors que celle des TGV a grimpé de 6%. Il y a pourtant moins de trains qu’il y a cinq ans puisque la SNCF s’est délestée de près de 40 TGV entre-temps, même si les trains actuels offrent plus de places que les anciens.

Selon une enquête du cabinet spécialisé Transmissions, le nombre de TGV en circulation a chuté fortement en une décennie, après avoir atteint son pic en 2012, avec 482 rames. A l’été 2023, le parc TGV s’était réduit de 22% par rapport à 2012, avec 376 rames.

Les TGV sont donc de plus en plus pleins, avec un taux d’occupation record atteignant 77% en 2023. Pourtant, le prix du voyage à grande vitesse ne cesse d’augmenter, notamment les services à bas coût comme le Ouigo.

L’année dernière, les prix ont augmenté de 10% sur ce type de service, tandis que le prix du TGV classique s’est apprécié de 6%. Ces hausses de prix, combinées à un meilleur remplissage des rames, ont permis à la SNCF d’augmenter ses revenus “qui retrouvent leur niveau de 2019”.

“La qualité de service de l’offre ferroviaire s’est de nouveau dégradée en 2023”, a également relevé l’ART. Non seulement il y a eu moins de trains programmés, mais les grèves contre la réforme des retraites et les intempéries – qui touchent surtout les TER -, ont fait chuter la ponctualité.

“Le nombre de trains ayant effectivement circulé et arrivant à l’heure à leur terminus par rapport au nombre de trains prévus” est ainsi passé de 81% en 2022 à 78% l’année dernière. En cinq ans, l’offre de trains à grande vitesse a également diminué de 15% en raison du retrait de plusieurs rames.

Le réseau ne rajeunit pas

A l’inverse du transport de voyageurs, le fret ferroviaire a lui connu une année noire en 2023 avec une chute de 17% des marchandises transportées. La part du ferroviaire dans le transport de marchandises s’est donc encore dégradée, passant sous les 9%, loin de la moyenne européenne.

Enfin, l’ART alerte sur l’état du réseau. Si les investissements d’entretien ont augmenté en 2023, ils restent inférieurs aux niveaux de 2019 et permettent simplement de stabiliser l’âge de l’infrastructure (28,4 ans), sans la renouveler.

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