Réforme des retraites : François Hollande demande une “suspension” et des ajusteme…

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Réforme des retraites

L’ancien président s’est opposé à ceux qui exigent l’abrogation et qui en font un motif de censure du gouvernement.

François Hollande à Paris, le 4 décembre 2024. ( AFP / ALAIN JOCARD )

François Hollande à Paris, le 4 décembre 2024. ( AFP / ALAIN JOCARD )

Le député de la Corrèze, François Hollande, a estimé dimanche 15 décembre qu’il fallait organiser une conférence sociale et “peut-être” suspendre la réforme des retraites, avant de prendre une décision “en 2027” sur une éventuelle abrogation.

L’ancien président a souhaité sur BFMTV que le nouveau gouvernement de François Bayrou convoque “une conférence sociale, avec les partenaires sociaux, pour rediscuter d’un certain nombre de paramètres de cette réforme” .

“Ensuite, ça sera en 2027 que la question des retraites sera de nouveau posée. La seule méthode que je connaisse à ce stade, ce n’est pas d’exiger une abrogation (…) Il faut qu’il y ait -une suspension peut-être-, mais une conférence sociale qui permette d’améliorer le sort des Français qui vont se préparer dans quelques mois à partir à la retraite”, a-t-il développé. Si on pose l’abrogation comme un motif justifiant la censure, “effectivement la censure est mécanique, puisque le gouvernement ne veut pas s’engager dans cette voie”, a dit François Hollande.

“Conférence de financement”

Le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s’était déjà prononcé pour “un gel” de la réforme des retraites , et non plus une abrogation immédiate, pour organiser d’abord “une conférence de financement” permettant une future abrogation.

François Hollande a également évoqué comme objets de possibles négociations avec le gouvernement son renoncement à supprimer 4.000 postes dans l’Éducation nationale, la question des remboursements médicaux, “l’évolution des modes de scrutin”, dans une allusion à la proportionnelle, et une évolution du budget vers plus de “justice fiscale”.

Il a par ailleurs jugé “inacceptable” de reprendre dans une nouvelle loi immigration les mesures censurées par le Conseil constitutionnel dans la précédente.

Interrogé sur le maintien du très droitier ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, il a dit ne pas vouloir juger “les personnes” mais “les actes”.

Il a par ailleurs pris ses distances avec la demande du PS, du PCF et des écologistes que le gouvernement renonce au 49.3 en échange d’une non-censure. “Mieux vaut éviter le 49.3, que la discussion aille jusqu’au bout. Mais il faut manier cet argument avec précaution, parce que cela voudrait dire, si on dit qu’on n’utilise pas le 49.3, qu’il faudrait que les socialistes adoptent le budget ou s’abstiennent sur le budget. Et s’ils ne sont pas d’accord, comment font-ils ?”, s’est-il interrogé.

L’ancien président a par ailleurs espéré que François Bayrou ait une forme de “liberté” et d'”indépendance” vis-à-vis d’Emmanuel Macron, compte tenu des “conditions dans lesquelles il a été nommé”, “puisque le président (y) a été sans doute été forcé”.

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