Italie
( AFP / MARCO BERTORELLO )
Le constructeur automobile Stellantis a accepté mardi de prolonger d’un an son contrat avec l’un de ses fournisseurs dans le sud de l’Italie, évitant ainsi le licenciement de 249 salariés, a annoncé le ministère italien des Entreprises.
Cet accord entre Stellantis et la société de logistique Trasnova a été conclu lors d’une réunion à Rome avec les syndicats et le ministre des Entreprises Adolfo Urso.
“C’est un signal concret de responsabilité à un moment crucial pour le secteur automobile”, s’est félicité M. Urso. “J’espère que ce sera le début d’un nouveau parcours concret avec Stellantis”, a-t-il relevé.
Après la suspension par Stellantis du contrat de fourniture avec Trasnova à compter du 31 décembre, l’entreprise italienne avait annoncé vendredi le licenciement collectif de 97 salariés.
La décision de Trasnova a entraîné l’envoi de lettres de licenciement de la part de deux de ses entreprises sous-traitantes, Logitech et Tecnoservice, concernant respectivement 101 et 51 salariés.
“La victoire d’aujourd’hui”, qui garantit “le retrait immédiat des licenciements, a été obtenue grâce aux luttes menées par les travailleurs ces derniers jours et peut représenter un point de départ important”, a estimé la Cgil, principal syndicat du secteur.
L’accord illustre le “sens des responsabilités de Stellantis, qui avait manifesté ces derniers jours sa volonté de soutenir Trasnova dans la résolution de cette situation délicate”, a commenté le constructeur dans un communiqué.
Depuis l’éviction de Carlos Tavares, Stellantis s’efforce de tourner la page des relations tumultueuses de son ancien directeur général avec le gouvernement de droite et d’extrême droite de Giorgia Meloni.
Rome reprochait à M. Tavares d’avoir délocalisé la production de Stellantis dans des pays à bas coûts, au détriment des usines italiennes, où les salariés enchaînent des périodes de chômage technique, faute de travail.
Stellantis doit “regagner la confiance” de ses partenaires, des concessionnaires aux fournisseurs en passant par les gouvernements, après la mise à l’écart de de M. Tavares, avait estimé mercredi son directeur financier Douglas Ostermann.
Carlos Tavares était connu pour ses objectifs financiers ambitieux mais aussi pour son style de gestion sans concessions, qui froissait de nombreux équipementiers mais aussi le gouvernement italien.