Wall Street ouvre en baisse, plombée par les incertitudes

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Wall Street ouvre en baisse

La façade du New York Stock Exchange ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT )

La façade du New York Stock Exchange ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / SPENCER PLATT )

La Bourse de New York a ouvert en baisse vendredi, les investisseurs continuant de réagir à la posture plus prudente adoptée par la Réserve fédérale américaine (Fed), tout en intégrant la perspective d’une paralysie budgétaire de l’Etat federal.

Vers 15H10 GMT, le Dow Jones était proche de l’équilibre et perdait 0,04%. L’indice Nasdaq lâchait 0,41% et l’indice élargi S&P 500 0,13%.

“Depuis la réunion de la Fed, la principale préoccupation des marchés est le fait qu’elle envisage moins de baisses de taux l’année prochaine”, a commenté auprès de l’AFP Art Hogan, de B. Riley Wealth Management.

La place américaine a mal réagi à la communication de la Fed mercredi, qui a abaissé son taux directeur d’un quart de point mais indiqué ne plus anticiper que deux réductions supplémentaires en 2025, alors qu’elle tablait jusqu’ici sur quatre coups de rabot.

Le président de l’institution, Jerome Powell, a reconnu que les membres de la Fed étaient dans l’incertitude, notamment en perspective de mesures de rupture du futur gouvernement Trump, qui pourraient notamment relancer l’inflation.

“Un élément politique entre également en ligne de compte” sur le marché vendredi, à savoir “une éventuelle paralysie du gouvernement” aux Etats-Unis, a soulevé dans une note Patrick O’Hare, de Briefing.com.

Donald Trump, qui avait marqué son opposition à un accord budgétaire négocié au Congrès, a donné son aval jeudi à une nouvelle version proposée par les républicains, permettant d’envisager la possibilité d’éviter une paralysie de l’Etat fédéral avant Noël.

Mais en cas de non-adoption par le Sénat américain, majoritairement démocrate, avant vendredi minuit, l’Etat fédéral se retrouvera en situation effective de “shutdown”, ce qui mettrait notamment au chômage technique des centaines de milliers de fonctionnaires.

“La situation a tendance à se résoudre (…) à la dernière minute presque à chaque fois”, a toutefois avancé M. Hogan.

La place américaine a aussi réagi mercredi à la publication de l’indice PCE, mesure privilégiée de l’inflation par la Fed, et selon laquelle la hausse des prix a rebondi en octobre aux Etats-Unis, à 2,4% sur un an contre 2,3% un mois plus tôt.

Sur un mois, le taux d’inflation a en revanche ralenti à 0,1%, contre 0,2% pour les deux mois précédents, légèrement en-deçà des attentes des analystes qui tablaient sur une inflation mensuelle stable.

“Les marchés auront besoin d’un peu de temps pour digérer les données sur l’inflation qui viennent d’être publiées”, a soutenu M. Hogan.

“C’est une bonne nouvelle” qui “devrait soulager le marché obligataire”, a observé Peter Cardillo, de Spartan Capital.

Le rendement des emprunts d’Etat américains s’établissait à 4,51%, contre 4,59% la veille en clôture.

A la cote, le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, traitements pour le diabète et la perte de poids, dévissait (-19,94%), après les résultats décevants d’une nouvelle étude sur un autre médicament.

Le laboratoire a déclaré que les essais cliniques ont montré que les sujets en surpoids utilisant le Cagrisema ont perdu en moyenne 22,7% de leur poids au cours des 68 semaines de l’essai, contre 2,3% pour ceux qui utilisaient un placebo. Le résultat n’a pas atteint les 25% escomptés par Novo Nordisk.

Le géant américain du café Starbucks fléchissait (-1,72%) après qu’un syndicat d’employés de Starbucks a annoncé une grève à partir de vendredi dans trois villes américaines. Ce débrayage pourrait s’étendre et durer jusqu’à la veille de Noël si l’entreprise n’accède pas à leurs demandes.

Nasdaq

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