impôt sur les bénéfices des multinationales
Vue générale de Dubaï, aux Émirats arabes unis. ( AFP / GIUSEPPE CACACE )
Les Emirats arabes unis, qui accueillent le siège régional de nombreuses entreprises, ont annoncé lundi l’introduction d’un impôt de 15% sur les bénéfices des multinationales à partir de janvier 2025.
“Cette étape stratégique reflète l’engagement des Émirats à mettre en œuvre la solution des deux piliers de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), qui vise à établir un système fiscal équitable et transparent”, a indiqué le ministère émirati des Finances dans un communiqué.
Près de 140 Etats se sont accordés à la fin 2021 sur une taxation minimale des multinationales sous l’égide de l’OCDE, consistant en deux piliers, le premier visant une meilleure répartition de la fiscalité des géants du numérique et le second une imposition minimale à 15% sur les sociétés.
La mesure s’appliquera aux multinationales opérant dans le riche pays pétrolier du Golfe et dont le chiffre d’affaires global consolidé s’est élevé à au moins 750 millions d’euros au cours d’au moins deux des quatre exercices financiers précédents, a précisé le ministère.
Les Emirats, qui figurent parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, ont diversifié leur économie en s’imposant comme un centre régional pour les affaires et le tourisme.
Longtemps considéré comme un paradis fiscal, mais sorti de la liste grise de l’OCDE en février 2024, le pays a commencé l’année dernière à taxer les bénéfices des entreprises de plus de 375.000 dirhams (environ 91.500 euros) à 9%.
Il fait toutefois face à une concurrence croissante dans la région, notamment de l’Arabie saoudite qui cherche elle aussi à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à attirer les entreprises étrangères.
Les Émirats continueront “à développer un environnement favorable aux entreprises” et à renforcer leur compétitivité, a souligné le ministère des Finances en annonçant par la même occasion de nouvelles mesures d’incitations fiscales étaient à l’étude pour soutenir l’innovation.