“Il faut dépasser nos peurs” : le président paraguayen promet que l’accord UE-Mercos…

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“Ceux qui sentent qu’ils vont perdre un privilège sont les premiers à le découvrir et la grande majorité de ceux qui en bénéficieront sont les derniers à le savoir”, a souligné Santiago Peña.

Santiago Peña à Rio de Janeiro, au Brésil, le 18 novembre 2024. ( G20 PRESS OFFICE / RICARDO STUCKERT )

Santiago Peña à Rio de Janeiro, au Brésil, le 18 novembre 2024. ( G20 PRESS OFFICE / RICARDO STUCKERT )

L’opposition en Europe au traité de libre-échange entre l’UE et le Mercosur est-elle due à une forme d’incompréhension ? C’est ce que pense le président du Paraguay Santiago Peña, qui assure lundi 9 décembre que cet accord profitera “principalement” à l’Europe

Cet accord, critiqué par plusieurs pays européens, particulièrement la France, “va apporter des bénéfices principalement à l’Europe, et aussi à l’Amérique latine”, a déclaré le président à l’ AFP , avant une rencontre prévue lundi après-midi avec son homologue français Emmanuel Macron.

“Il faut essayer de mieux comprendre, dépasser nos peurs” , a encore estimé le président paraguayen, pour qui “les processus de changement sont toujours difficiles, car ceux qui sentent qu’ils vont perdre un privilège sont les premiers à le découvrir et la grande majorité de ceux qui en bénéficieront sont les derniers à le savoir”.

Les gagnants de l’accord vont “gagner énormément”

D’où le besoin selon lui que “l’information circule correctement dans tous les secteurs” , afin que ceux qui ont peur se tranquillisent et que les gagnants de l’accord sachent qu’ils vont “gagner énormément”. Vingt-cinq années ont été nécessaires pour parvenir à cet accord, a rappelé Santiago Peña. “Maintenant, on ne peut pas passer encore 25 autres années pour qu’il entre en vigueur.”

Le Mercosur et l’UE ont conclu vendredi à Montevideo “les négociations en vue d’un accord” de libre-échange auquel plusieurs pays européens, France en tête, s’opposent, estimant que “cela n’engage” que la Commission européenne. Mais pour la France, cheffe de file des pays opposés à cet accord au nom de la défense du monde agricole et qui réclame du Mercosur les mêmes normes environnementales et sanitaires en vigueur dans l’UE pour éviter “une concurrence déloyale”, l’accord “reste inacceptable en l’état”.

Le projet de traité, discuté depuis 1999, vise à supprimer la majorité des droits de douane entre l’Union européenne et le Mercosur afin de créer un vaste marché de plus de 700 millions de consommateurs, soit le “plus grand partenariat commercial et d’investissement jamais vu” , selon Ursula von der Leyen.

Si en vertu des traités européens, la Commission est seule négociatrice des accords commerciaux au nom des Vingt-Sept, l’accord signé vendredi doit encore obtenir sa ratification en gagnant l’approbation d’au moins 15 États membres représentant 65% de la population de l’UE, puis en réunissant une majorité au Parlement européen.

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