L’Asie commémore le tsunami de 2004, le plus meurtrier de l’histoire

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Des personnes attablées en bord de mer sur la terrasse d'un café construit sur le site où toutes les maisons ont été détruites par le tsunami de 2004 dans l'océan Indien, à Banda Aceh, le 25 décembre 2024, à la veille du 20e anniversaire de la catastrophe ( AFP / Yasuyoshi CHIBA )

Des personnes attablées en bord de mer sur la terrasse d’un café construit sur le site où toutes les maisons ont été détruites par le tsunami de 2004 dans l’océan Indien, à Banda Aceh, le 25 décembre 2024, à la veille du 20e anniversaire de la catastrophe ( AFP / Yasuyoshi CHIBA )

Vingt ans après le tsunami le plus meurtrier de l’histoire, survivants et proches de victimes doivent se recueillir jeudi dans les pays de l’océan Indien où plus de 220.000 personnes ont péri sous l’effet des immenses vagues qui se sont abattues sur les côtes.

Le 26 décembre 2004, un séisme de magnitude 9,1 au large de la côte ouest de l’île indonésienne de Sumatra engendrait d’énormes vagues balayant l’ Indonésie , le Sri Lanka, l’ Inde , la Thaïlande et neuf autres pays de l’océan Indien, avec des victimes jusqu’en Somalie.

A leur vitesse maximale, les déferlantes se sont déplacées à près de 800 km/h et ont atteint jusqu’à 30 mètres de haut.

Le 26 décembre 2004 à 7h59 heure locale, un violent séisme sous-marin secoue l'océan Indien. Vingt minutes plus tard, des vagues de plus de 30 mètres de haut s'abattent sur les côtes de l'Indonésie, du Sri Lanka, de l'Inde, de la Thaïlande et de neuf autres pays de l'océan Indien ( AFP / Nicholas SHEARMAN )

Le 26 décembre 2004 à 7h59 heure locale, un violent séisme sous-marin secoue l’océan Indien. Vingt minutes plus tard, des vagues de plus de 30 mètres de haut s’abattent sur les côtes de l’Indonésie, du Sri Lanka, de l’Inde, de la Thaïlande et de neuf autres pays de l’océan Indien ( AFP / Nicholas SHEARMAN )

“J’espère que nous ne vivrons jamais plus une chose pareille”, témoigne Nilawati, une Indonésienne de 60 ans ayant perdu son fils et sa mère dans le tsunami.

“J’ai appris combien on pouvait être dévasté par la perte d’un enfant, une souffrance que l’on ne peut expliquer avec des mots”, souffle-t-elle. “C’est comme si ça avait eu lieu hier”.

Au total, le tsunami a fait 226.408 morts selon EM-DAT, une base de données mondiale reconnue sur les catastrophes.

Vue aérienne de brise-lames en bois devant l'hôtel Pullman Khao Lak dans la province de Phang Nga, dans le sud de la Thaïlande, le 25 décembre 2024, à la veille du 20e anniversaire du tsunami de 2004 ( AFP / Lillian SUWANRUMPHA )

Vue aérienne de brise-lames en bois devant l’hôtel Pullman Khao Lak dans la province de Phang Nga, dans le sud de la Thaïlande, le 25 décembre 2024, à la veille du 20e anniversaire du tsunami de 2004 ( AFP / Lillian SUWANRUMPHA )

Des cérémonies religieuses doivent se tenir à travers la région ainsi que des veillées sur les plages, où de nombreux touristes venus célébrer Noël au soleil ont perdu la vie.

En Thaïlande, plus de 5.000 personnes sont décédées dont la moitié étaient des touristes étrangers, et 3.000 autres ont été portées disparues.

Dans un hôtel de la province de Phang Nga, une exposition sur le tsunami a été montée et un documentaire doit être diffusé, tandis que des responsables gouvernementaux et de l’ONU doivent s’exprimer sur la préparation aux catastrophes.

– “Tragédie” –

Selon les experts, l’absence d’un système d’ alerte correctement coordonné en 2004 a aggravé les conséquences du désastre.

Localisation des stations de surveillance des tsunamis dans l'océan Indien depuis le séisme de magnitude 9,1 près de Sumatra le 26 décembre 2004 ( AFP / Nicholas SHEARMAN )

Localisation des stations de surveillance des tsunamis dans l’océan Indien depuis le séisme de magnitude 9,1 près de Sumatra le 26 décembre 2004 ( AFP / Nicholas SHEARMAN )

Depuis, quelque 1.400 stations dans le monde permettent de réduire à quelques minutes les délais d’alerte après la formation d’un tsunami.

Le tremblement de terre a engendré des vagues de plus de 30 mètres de haut, libérant une énergie équivalente à 23.000 fois la puissance de la bombe atomique d’Hiroshima.

Vue aérienne de deux patrouilleurs rejetés par le tsunami de 2004 et conservés dans la communauté de Banda Aceh, le 25 décembre 2024, à la veille du 20e anniversaire de la catastrophe ( AFP / Yasuyoshi CHIBA )

Vue aérienne de deux patrouilleurs rejetés par le tsunami de 2004 et conservés dans la communauté de Banda Aceh, le 25 décembre 2024, à la veille du 20e anniversaire de la catastrophe ( AFP / Yasuyoshi CHIBA )

La zone la plus touchée a été le nord de l’île de Sumatra, où plus de 120.000 personnes ont été tuées sur un total de 165.708 morts en Indonésie.

Dans la province d’Aceh, une minute de silence doit être respectée jeudi avant la visite d’une fosse commune où reposent près de 50.000 corps et une prière à la grande mosquée du chef-lieu, Banda Aceh.

Pays les plus affectés par le tsunami de l'océan Indien de 2004, en nombre de morts ( AFP / Nicholas SHEARMAN )

Pays les plus affectés par le tsunami de l’océan Indien de 2004, en nombre de morts ( AFP / Nicholas SHEARMAN )

Au Sri Lanka, où plus de 35.000 personnes ont perdu la vie, des proches de victimes et des rescapés doivent embarquer à bord du train Ocean Queen Express en direction de Peraliya (90 km au sud de Colombo), où des wagons avaient été emportés, faisant environ 1.000 morts.

Des cérémonies religieuses, bouddhistes, hindoues, chrétiennes et musulmanes, doivent également être organisées à travers l’île.

Les vagues ont aussi atteint l’Afrique, tuant 300 personnes en Somalie, mais aussi plus d’une centaine aux Maldives.

L'enseignante Marziani, qui a perdu un enfant dans le tsunami de 2004, à côté d'un monument à Pekan Bada, près de Banda Aceh, le 21 novembre 2024 en Indonésie ( AFP / CHAIDEER MAHYUDDIN )

L’enseignante Marziani, qui a perdu un enfant dans le tsunami de 2004, à côté d’un monument à Pekan Bada, près de Banda Aceh, le 21 novembre 2024 en Indonésie ( AFP / CHAIDEER MAHYUDDIN )

“Je ne pouvais m’empêcher de pleurer”, se rappelle Marziani, une enseignante indonésienne, qui porte un seul nom et a perdu un enfant lors du tsunami.

“Je me sentais coupable de n’avoir pu protéger mon enfant. Ce sentiment de culpabilité m’a poursuivi pendant des mois”.

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