Bases en Syrie, accueil du dictateur, contacts avec les rebelles… : comment la Russie réagit à la chute de son allié Bachar al-Assad

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“Le monde entier a été surpris par ce qui s’est passé” en Syrie, et la Russie “ne fait pas exception”, selon le Kremlin.

Bachar al-Assad et Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 15 mars 2023. ( SPUTNIK / VLADIMIR GERDO )

Bachar al-Assad et Vladimir Poutine à Moscou, en Russie, le 15 mars 2023. ( SPUTNIK / VLADIMIR GERDO )

“Je n’ai rien à vous dire sur les allées et venues du président Assad”. Au lendemain de la chute du régime de son allié syrien Bachar al-Assad, la Russie restait prudente sur la suite à donner à l’événement qui a mis fin à une dictature de plus de 50 ans.

Alors que les agence de presse russes ont annoncé dimanche soir, en citant une source au Kremlin, que Bachar al-Assad et sa famille se trouvaient à Moscou, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov s’est refusé lundi 9 décembre à tout commentaire, précisant simplement qu'”il n’y a pas de réunion dans l’agenda officiel du président” russe avec l’ancien dictateur.

Bachar al-Assad a été chassé du pouvoir ce week-end à la suite d’une offensive éclair de groupes rebelles menés par des islamistes radicaux.

Interrogé si Vladimir Poutine a pris personnellement la décision d’octroyer un refuge à Bachar al-Assad, Dmitri Peskov a répondu : “De telles décisions ne peuvent pas être prises sans le chef de l’État”, tout en soulignant: “Je n’ai rien à vous dire de plus”.

Selon le porte-parole, “le monde entier a été surpris par ce qui s’est passé” en Syrie. “Nous ne faisons pas exception”, a-t-il souligné.

Discussions pour le maintien des bases militaires

Le porte-parole du Kremlin a par ailleurs jugé “nécessaire” de discuter avec les futures autorités syriennes sur un éventuel maintien de la base navale russe à Tartous et d’un aérodrome militaire russe à Hmeimim. “C’est l’objet de discussions avec ceux qui seront au pouvoir en Syrie”, a-t-il déclaré, en assurant que la Russie faisait “tout ce qui est possible et tout ce qui est nécessaire pour entrer en contact avec ceux qui peuvent se charger d’assurer la sécurité” des bases militaires russes dans le pays.

La Russie, qui intervenait militairement en Syrie depuis 2015 en soutien à Bachar al-Assad, s’attend à une “période très difficile, liée à l’instabilité” dans ce pays, selon Dmitri Peskov. Dans ce contexte, “il est très important de maintenir un dialogue avec tous les pays” de la région, a-t-il ajouté en assurant que la Russie avait une “forte intention de le faire”.

Dans le même temps, le drapeau de l’opposition syrienne a été hissé lundi sur l’ambassade de Syrie à Moscou , a constaté un journaliste de l’ AFP sur place. Un groupe d’hommes a hissé l’emblématique drapeau de l’opposition frappé de trois étoiles rouges, quelques flocons de neige tombant dans la matinée sur Moscou, selon ce journaliste.

“L’ambassade est ouverte et travaille normalement sous le nouveau drapeau”, a déclaré une source au sein de l’ambassade syrienne auprès de l’agence publique Tass.

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