Yoon Suk-yeol
par Hyunsu Yim et Ju-min Park
Les enquêteurs sud-coréens ont demandé de prolonger le délai du mandat d’arrêt visant le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol, alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken, en visite dans le pays, a réaffirmé sa confiance dans la gestion de la crise par son principal allié asiatique.
Les enquêteurs sud-coréens n’ont pas pu procéder vendredi à l’arrestation de Yoon Suk-yeol, des membres du service de sécurité présidentiel et des militaires s’y étant opposés au cours d’un face-à-face tendu de six heures à l’intérieur de sa résidence à Séoul.
Le mandat d’arrêt, le premier visant un président en exercice, devait expirer à minuit lundi (15h00 GMT). Les autorités chargées de l’enquête ont déclaré dans un communiqué lundi qu’elles avaient demandé une prolongation du mandat au tribunal, mais ont refusé d’en préciser la durée.
Yoon Suk-yeol, qui a été destitué pour avoir déclaré la loi martiale, fait également l’objet d’une enquête criminelle pour insurrection potentielle.
À l’issue de sa rencontre avec le ministre sud-coréen des Affaires étrangères, Cho Tae-yul, Antony Blinken a déclaré que Washington avait fait part à Séoul de ses “graves préoccupations” concernant certaines des mesures prises par Yoon Suk-yeol au cours de sa déclaration de loi martiale.
Mais les événements qui se sont déroulés depuis lors ont reflété l’image de marque de la Corée du Sud en tant que succès démocratique, “qui est remarquablement forte”, a ajouté Antony Blinken lors d’une conférence de presse.
“La réaction que nous avons observée, et que nous espérons continuer à observer, est pacifique et totalement cohérente et conforme à la constitution et à l’État de droit.”
L’agence de presse Yonhap, citant un responsable de la police, a rapporté que le mandat d’arrêt serait désormais exécuté sous l’autorité de l’équipe d’enquête conjointe de la police et du Bureau d’enquête sur la corruption des fonctionnaires (CIO).
Les avocats de Yoon Suk-yeol ont fait valoir que la force anti-corruption du CIO n’est pas habilitée, en vertu de la loi sud-coréenne, à enquêter sur une affaire d’insurrection.
(Reportage Hyunsu Yim, Ju-min Park, Hynohee Shin, Hyunjoo Jin et Joyce Lee; version française Elena Smirnova, édité par Kate Entringer)
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