Financement
Le patron de Tesla et SpaceX est devenu récemment le plus grand donateur politique de l’histoire américaine récente avec plus de 270 millions de dollars versés à la campagne de Donald Trump. Selon Nigel Farage, figure de proue des pro-Brexit, Musk se tourne désormais de l’autre côté de l’Atlantique, et souhaite “aider” son parti.
Elon Musk, le 13 novembre 2024, à Washington DC ( GETTY IMAGES NORTH AMERICA / ANDREW HARNIK )
A la tête du parti d’extrême droite Reform UK, le député britannique Nigel Farage a affirmé mercredi 18 décembre être en négociations avec Elon Musk à propos d’un financement de sa formation politique.
Nigel Farage, figure emblématique du Brexit, a rencontré le milliardaire américain lundi dans la résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride, et “la question de l’argent a été discutée”, écrit le Britannique dans le Daily Telegraph . “Il y aura des négociations à ce sujet”, a-t-il ajouté.
Elon Musk a “décrit le parti travailliste et le parti conservateur comme un parti unique, et ne nous a laissé aucun doute sur le fait qu’il était derrière nous”, a assuré Nigel Farage.
Le tribun de 60 ans a été élu à la Chambre des Communes lors des élections législatives de juillet, qui ont vu son parti anti-immigration, Reform UK, rassembler plus de 14% des voix et faire une entrée remarquée au Parlement avec cinq sièges.
Rumeurs d’un don à 100 millions de dollars
Il a pris des voix à la fois au Labour et aux Tories, et ambitionne une victoire aux prochaines élections de 2029, même si le système électoral britannique est de nature à favoriser les deux principaux partis.
La presse britannique s’est fait l’écho récemment d’un possible don de Musk, patron de Tesla et SpaceX et propriétaire du réseau social X, en faveur de Reform UK, évoquant la somme de 100 millions de dollars (95 millions d’euros). Nigel Farage a déclaré à la BBC mardi qu’ils n’avaient pas parlé d’un montant. Elon Musk “veut nous aider, il n’est pas opposé à l’idée de nous donner de l’argent tant que nous pouvons faire cela légalement par le biais de sociétés britanniques”, a-t-il ajouté.
Désormais proche de Donald Trump, Elon Musk est devenu le plus grand donateur politique de l’histoire américaine récente avec plus de 270 millions de dollars versés lors de la campagne présidentielle pour soutenir le républicain.
Donald Trump, qui fera son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, a nommé le milliardaire à la tête d’une commission pour “l’efficacité gouvernementale”, un organe créé pour tailler dans les budgets fédéraux.
La présence de ce dernier à ce niveau de pouvoir risque de compliquer les relations entre le Premier ministre britannique Keir Starmer et Donald Trump, Elon Musk étant un critique acharné du gouvernement travailliste.
Nigel Farage a dans le passé fustigé les ingérences des États-Unis dans la politique britannique: en 2016, il avait estimé que le président américain de l’époque, Barack Obama, s’était “comporté honteusement” en suggérant que le Royaume-Uni serait “le dernier de la liste” pour un accord commercial avec les États-Unis s’il votait pour le Brexit.