Bourses mondiales
Les Bourses mondiales chutent vendredi, digérant des chiffres de l’inflation américaine en-dessous des attentes, dans un climat déjà tendu par un risque de blocage des administrations américaines et la menace de droits de douane, et après des annonces de la Fed peu favorables aux marchés.
A l’ouverture de Wall Street, les principaux indices boursiers reculaient: le Nasdaq de 0,88%, le Dow Jones de 0,17% et le S&P 500 de 0,46%.
Aux États-Unis, l’inflation a poursuivi son rebond en novembre, à 2,4% sur un an contre 2,3% un mois plus tôt, selon l’indice PCE publié vendredi.
Sur un mois, le taux d’inflation a en revanche ralenti à 0,1%, contre 0,2% pour les deux mois précédents, légèrement en-deçà des attentes des analystes qui s’attendaient à une inflation mensuelle stable.
Les revenus des ménages américains ont eux augmenté plus lentement qu’en octobre, à 0,3% contre 0,7%, alors que leurs dépenses accéléraient légèrement, augmentant de 0,4% sur un mois contre 0,3% un mois avant.
Cet indice PCE est la mesure de l’inflation privilégiée par la Réserve fédérale américaine (Fed) pour déterminer sa politique monétaire.
La nouvelle déplaît aux investisseurs car elle confirme les précautions prises par la Fed mercredi, qui plombent les marchés depuis.
L’institution a abaissé son taux directeur, mais ne prévoit plus que deux réductions en 2025, alors qu’elle tablait jusqu’ici sur quatre coups de rabot. En cause notamment, le ralentissement des progrès sur l’inflation américaine.
Cette annonce “a directement freiné l’appétit pour le risque” et fait flamber les taux obligataires ces derniers jours, rapportent les analystes de Natixis.
Les emprunts deviennent donc plus rémunérateurs, ce qui explique pourquoi les investisseurs délaissent les actions.
Vers 14H15 GMT, le taux de référence allemand à 10 ans s’élevait à 2,28%, tandis que son équivalent français atteignait 3,10%.
Les marchés attendent également une publication vers 15H00 GMT de l’Université du Michigan, qui donnera des informations sur l’inflation future aux États-Unis.
Dans ce contexte, le dollar reculait légèrement, de 0,31%, à 1,0395 dollar pour un euro vers 14H15 GMT.
La perspective d’une paralysie budgétaire de l’État fédéral à Washington, après le rejet d’une proposition au Congrès, avive aussi la nervosité.
Le président américain élu Donald Trump, qui avait marqué son opposition à un accord budgétaire négocié au Congrès, a donné son aval jeudi à une nouvelle version proposée par les républicains, permettant d’envisager la possibilité d’éviter une paralysie de l’État fédéral avant Noël.
Mais en cas de non-adoption par le Sénat américain, majoritairement démocrate, avant vendredi minuit, les États-Unis connaîtront un “shutdown” partiel, c’est-à-dire la fermeture de certains services publics.
Donald Trump a également menacé l’Union européenne de taxes douanières si elle ne réduit pas son “énorme” déficit commercial avec Washington en lui achetant du pétrole et du gaz.
Ainsi, vers 14H15 GMT, Paris perdait 1,07%, Francfort 1,21%, Londres 1,16% et Milan 1,20%.
Novo Nordisk dévisse
Le géant pharmaceutique danois Novo Nordisk, connu pour ses best-sellers Ozempic et Wegovy, traitements pour le diabète et la perte de poids, chutait de 20,61% vers 14H10 GMT, après les résultats décevants d’une nouvelle étude sur un autre médicament.
Louis Hachette Group en hausse de 2%
Louis Hachette Group, entité née de la scission de Vivendi et qui contrôle désormais le groupe Lagardère, progresse de 2% après la cession par Arnaud Lagardère de l’essentiel de sa participation dans Lagardère SA. Vivendi avance de 1,18% et Lagardère recule de 1,62%.
Le bitcoin déchante
Le bitcoin reculait de 2,33% à 95.061 dollars.
Le Salvador envisage de privatiser ou de fermer le portefeuille numérique “Chivo”, créé par le président Nayib Bukele pour rendre le bitcoin légal en 2021, après avoir conclu un accord avec le FMI pour un prêt, a déclaré jeudi la responsable du programme.
Le pays était devenu le premier au monde à adopter le bitcoin comme monnaie légale, au même titre que le dollar américain.
Les cours du pétrole fléchissent aussi à cause des orientations prudentes de la Fed.
Vers 14H15 GMT, le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain perdait 0,61%, à 68,96 dollars et celui de Brent de la mer du Nord lâchait 0,54%, à 72,49 dollars.
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