Wall Street
La façade du New York Stock Exchange ( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )
La Bourse de New York évoluait en baisse lundi peu après l’ouverture, en manque de conviction et pénalisée par le niveau élevé des taux obligataires, à l’orée d’une semaine tronquée par la fête de Noël.
Vers 15H15 GMT, le Dow Jones cédait 0,67%, l’indice Nasdaq 0,12% et l’indice élargi S&P 500 0,32%.
“Cette période marque généralement un élan pour les fêtes”, rappelle, dans une note, Patrick O’Hare, de Briefing.com. “Mais la séance d’aujourd’hui ne correspond pas à ce scénario.”
Dans le vert une heure avant l’ouverture, les contrats à terme sur les indices ont ainsi piqué du nez à l’approche de la cloche.
Le rebond technique de vendredi, enclenché par la publication d’un indice de prix à la consommation PCE plus faible qu’attendu, aura fait long feu.
“Je m’attends à une séance mitigée, avec une possible accélération en fin de journée”, a expliqué Peter Cardillo. “Le vent de face continue de souffler, avec le dollar fort et les rendements obligataires, ce qui pourrait mettre sous pression les secteurs sensibles aux taux.”
Le rendement des emprunts d’Etat américains à 10 ans remontait à 4,56%, contre 4,52% vendredi en clôture.
“Il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent cette semaine”, rélève Peter Cardillo. “On aura quelques indicateurs macroéconomiques, mais rien qui ne devrait influer sur le marché de façon significative.”
Parmi les quelques jalons à suivre, l’indice de confiance des consommateurs, lundi, et les commandes de biens durables, mardi.
La place new-yorkaise n’était pas inspirée par la résolution, in extremis, de la crise politique qui menaçait de geler certaines activités du gouvernement fédéral faute d’accord budgétaire.
Un texte a finalement été voté vendredi soir, permettant un financement à court terme, dans l’attente de discussions sur le fond, en début d’année prochaine.
La séance de mardi sera amputée de trois heures, tandis que le marché sera fermé mercredi, jour de Noël. Une séquence qui devrait se traduire par de faibles volumes d’échanges tout au long de la semaine, selon Peter Cardillo.
A la cote, les semi-conducteurs reprenaient la direction des opérations, à l’instar de Nvidia (+1,04%), Broadcom (+4,20%) ou AMD (+4,30%).
Qualcomm était aussi de la fête (+1,93%), soutenu par la décision d’un jury fédéral du Delaware, qui a donné raison à la société de San Diego (Californie) dans son contentieux avec le concepteur de puces informatiques Arm (-5,34%).
La plateforme de vidéos en ligne Rumble, prisée des conservateurs, s’envolait (+70,25%) après que iFinex, la société qui contrôle le “stablecoin” Tether (monnaie numérique arrimée à une devise classique en l’occurence le dollar), s’est engagée à investir 775 millions de dollars dans la start-up.
L’enseigne de grands magasins Nordstrom se repliait (-1,24%) après l’annonce de son retrait de la cote par les héritiers de la famille fondatrice associés au groupe mexicain de distribution El Puerto de Liverpool.
L’offre des deux partenaires valorisent le groupe 6,25 milliards de dollars.
Signe de la réticence des investisseurs à s’exposer à quelques jours de la fin de l’année, les valeurs les plus volatiles étaient en berne, du croisiériste Carnival Corporation (-4,20%) à Snap (-2,63%), maison mère du réseau social Snapchat, en passant par le “mineur” (créateur de cryptomonnaies) MARA Holdings.
Nasdaq
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