Renault R5 Turbo électrique
( AFP / JULIEN DE ROSA )
Renault va relancer en version électrique son modèle R5 turbo, voiture sportive championne de France des rallyes dans les années 1980, a annoncé la marque vendredi dans un documentaire consacré à la renaissance du constructeur automobile.
Cette Renault 5 Turbo 3E dotée de deux moteurs électriques sur les roues arrières promet une puissance de 500 chevaux, atteignant les 100 km/h en près de 3 secondes, souligne Renault dans un documentaire diffusé à partir vendredi sur Amazon Prime Video.
Cette série appelée “Anatomie d’un come-back” (4X40 minutes) raconte le sursaut de Renault, passé de pertes massives en 2020 à un nouveau souffle sous la direction de Luca de Meo.
Le chroniqueur du journal Les Échos Cédric Fréour, coproducteur de la série, suit pendant deux ans la préparation de l’offensive marketing du groupe, jusqu’au lancement début 2024 de la version électrique (et plus sage) de sa petite R5, censée accélérer l’électrification de la marque.
Les défis de Renault, le succès de Dacia, la relance de la marque de sport Alpine: le documentaire suit la “Renaulution” du groupe pas à pas avec ses dirigeants, mais aussi avec le témoignage de l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire.
Les producteurs ont décidé de raconter une réussite économique au grand public, laissant volontairement à la porte du garage les questions qui fâchent comme des marges encore fragiles, les inquiétudes des salariés et des équipementiers, ou les partenariats avec l’industrie chinoise.
Seul bémol dans cette “Anatomie”: le documentaire suit en parallèle la déconfiture de l’équipe de Renault en Formule 1, Alpine. “Je déteste être du côté des perdants”, lance Luca de Meo à l’attention des salariés de l’écurie, dans de rares images tournées dans son centre britannique d’Enstone.
“Anatomie” veut raconter un virage économique, complexe, à travers des personnages, comme l’a fait la série de Netflix “Pilotes de leur destin” (“Drive to survive”) pour le monde de la Formule 1 avec un succès inédit.
“On peut faire des enquêtes et des dossiers, mais là c’est une autre écriture” qui “permet de comprendre la complexité de ce monde-là”, a expliqué à l’AFP Nicolas Valode, producteur de la série au sein d’Éléphant. “C’est très rare de voir, de l’intérieur, une entreprise dans l’obligation de transformer”.
“Il y a un personnage principal, qui est Luca de Meo, et des personnages secondaires, qui racontent (l’histoire) de l’intérieur (…) On regarde ces séries-là un peu comme de la fiction”, a souligné M. Valode.