Airbus
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Airbus a annoncé jeudi avoir livré 766 avions en 2024 et s’assure ainsi la première place parmi les constructeurs aéronautiques mondiaux pour la sixième année consécutive alors que son grand rival Boeing peine à se remettre d’une crise prolongée.
Avec ce résultat, Airbus ne manque que de très peu son objectif annuel de livraison “d’environ 770 avions”, qu’il avait revu à la baisse en juin dernier en raison de pénuries de moteurs et d’autres éléments. Il visait auparavant 800 livraisons annuelles.
L’avionneur s’était néanmoins donné une marge d’erreur de moins de 20 avions, citant des problèmes d’approvisionnement sur fond de pénuries de pièces détachées et de main d’oeuvre.
“Vu l’environnement complexe et en rapide évolution dans lequel nous continuons d’opérer, nous considérons que l’année 2024 a été une bonne année”, déclare Christian Scherer, directeur général de la branche Commercial Aircraft d’Airbus, dans un communiqué.
Les résultats commerciaux annuels d’Airbus, très attendus, signalent un ralentissement dans le redressement de l’entreprise observé après la pandémie de COVID-19, avec une croissance à 4% après 11% l’année précédente.
L’industrie européenne se prépare par ailleurs aux retombées d’un protectionnisme accru des États-Unis sous la présidence de Donald Trump.
Bien que Boeing doive encore rapporter ses résultats annuels, la cadence prudente de sa reprise, couplée à des restrictions réglementaires mises en place après qu’une porte d’un appareil d’Alaska Airlines s’était détachée en plein vol, avait déjà creusé un fossé entre les deux avionneurs en matière de livraisons en 2024.
Airbus a également fait état pour 2024 de 878 commandes brutes, soit 826 commandes nettes après annulations, en baisse de 60,5% après avoir atteint des records en 2023. À la fin novembre, Boeing avait fait état de 370 commandes nettes.
(Reportage Tim Hepher, rédigé par Pauline Foret, édité par Sophie Louet)
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