BASF continue sa restructuration en cédant une activité à LDC

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( AFP / DANIEL ROLAND )

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Le numéro un mondial de la chimie BASF a annoncé lundi la vente d’une unité d’additifs alimentaires au géant du négoce agricole Louis Dreyfus Company (LDC), dans un contexte de restructuration du groupe en difficultés.

La cession permettra au groupe allemand de soutenir “l’optimisation stratégique” de son portefeuille et de se “concentrer sur ses activités principales”, a expliqué le groupe de Ludwigshafen.

Fournisseur de produits chimiques pour les secteurs de l’automobile, de l’agriculture et de la construction, le groupe avait annoncé en septembre une réorientation majeure, impliquant de faire le tri dans ses activités avec d’éventuelles fermetures d’installations.

Il n’a pas communiqué le montant de la transaction mais l’accord comprend la cession d’un des sites de production allemand, à Illertissen (sud), ainsi que le transfert de 300 employés à LDC, sur les 52.000 salariés du groupe en Allemagne.

L’activité cédée comprend la production d’ingrédients pour l’alimentation humaine tels que “des émulsifiants alimentaires et des poudres grasses et des huiles oméga-3 “, précise le communiqué.

Ces activités n’offrent plus assez de synergies, d’où la décision de les céder.

BASF veut développer en revanche sa production de vitamines, caroténoïdes et enzymes pour l’alimentation animale.

Le groupe allemand fait face à une profonde crise déclenchée par la guerre en Ukraine en février 2022, qui a interrompu les livraisons de gaz russe bon marché qui alimentaient l’industrie chimique allemande.

Cela fragilise la compétitivité des sites allemands de BASF, malgré la baisse des prix depuis 2022.

BASF a dévoilé ces derniers mois plusieurs plans de restructuration, assortis de milliers de suppressions de postes, notamment sur son site historique de Ludwigshafen (ouest), plus grand site chimique du monde.

L’Allemagne, plus grande économie européenne, est touchée ces derniers mois par une vague d’annonces de restructurations, comme chez le premier constructeur automobile européen, Volkswagen, qui a annoncé vendredi supprimer 35.000 postes en Allemagne et délocaliser la production de son modèle Golf au Mexique à partir de 2027.

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