Energie en Europe : “Il faut spécialiser les pays par production”, estime Stéphane Séjourné

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Le nouveau commissaire européen a évoqué cette piste parmi les grandes lignes du “pacte” industriel au sein de l’Union européenne.

Stéphane Séjourne, à Bruxelles, le 12 novembre 2024 ( AFP / NICOLAS TUCAT )

Stéphane Séjourne, à Bruxelles, le 12 novembre 2024 ( AFP / NICOLAS TUCAT )

La compétitivité de l’Europe passera aussi par l’énergie. Dans la présentation de son “pacte pour une industrie propre”, Stéphane Séjourné a mis en avant la volonté de “réduire les coûts de l’énergie” à l’échelle européenne, esquissant l’hypothèse d’une plus grande spécialisation des Etats-membres en matière de production d’électricité.

Selon les données d’Eurostat, l’UE a produit, en 2022, 2 641 TWh (térawattheures) d’électricité. Près de 40 % de cette production provenait de sources renouvelables. Les combustibles fossiles représentaient 38,6 % et l’électricité nucléaire plus de 20 %. Le gaz était le principal combustible fossile utilisé pour produire de l’électricité (19,6 %), suivi du charbon (15,8 %).

“Ceux du Sud sur le photovoltaïque, ceux du Nord sur l’éolien, d’autres sur le nucléaire”

Le commissaire français chargé de la stratégie industrielle européenne suggère la répartition des tâches. “Il faut ensuite spécialiser les pays par production : ceux du Sud sur le photovoltaïque, ceux du Nord sur l’éolien, d’autres sur le nucléaire “, lance t-il, dans un entretien aux Echos , publié dimanche 9 décembre.

L’ancien ministre du gouvernement Attal estime par ailleurs qu’il faut poursuivre la réforme du marché de l’électricité. Sur ce point, “le commissaire veut donner la possibilité aux entreprises, aux Etats ou aux collectivités de passer des contrats de long terme directement avec des fournisseurs, à des tarifs qui reflètent les coûts de production”.

“Il faut en finir avec la petite musique instillée par les populistes selon laquelle la décarbonation de l’approvisionnement en énergie alourdit la facture des entreprises et des ménages”, a t-il encore estimé, avançant que “nous sevrer des hydrocarbures nous permettra d’économiser 450 milliards d’euros par an”.

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