Transports
Sénateur LR depuis 2020, ce Cannois de 54 ans, s’est illustré par ses prises de positions tranchées sur la question des privatisations, ainsi que l’encadrement du droit de grève.
Philippe Tabarot, en 2014, à Cannes ( AFP / JEAN-CHRISTOPHE MAGNENET )
Entre développement du ferroviaire privé, fiscalité de l’aérien ou encore éventuels aménagement du droit de grève, plusieurs dossiers épineux attendent le nouveau ministre délégué aux Transports, Philippe Tabarot, qui devra piloter son portefeuille dans un contexte de restriction budgétaire.
Ce grand défenseur de la privatisation du rail, projet qu’il a porté pour la ligne de TER Marseille-Nice, dit ainsi vouloir “continuer” l’ouverture à la concurrence de la SNCF “avec le rythme prévu”.
“Les régions sont en train de s’apercevoir qu’elles ont tout intérêt à ouvrir leur réseau à la concurrence parce que ça permet d’augmenter l’offre (…) au même niveau d’investissement pour la collectivité”, a-t-il soutenu, à l’occasion d’une prise de parole en marge de la passation de pouvoirs avec son prédécesseur François Durovray, mardi 24 décembre.
Quel avenir pour les autoroutes?
Pour la CFDT Cheminots, les avis de M. Tabarot, “ardent défenseur et thuriféraire de l’ouverture à la concurrence”, sont “connus et tranchés”, a réagi Thomas Cavel, secrétaire général du quatrième syndicat représentatif à la SNCF En revanche, a-t-il déclaré mardi à l’AFP, le ministre n’a pas été entendu “des prises de position sur la nécessité de financement du réseau ferroviaire et son développement”. “Il y a d’autres priorités” que d’essayer de restreindre le droit de grève, a plaidé M. Cavel.
Autre sujet “crucial” dans le viseur du nouveau ministre: la fin des concessions autoroutières. Philippe Tabarot a ainsi suhaité que “l’État puisse y trouver son compte pour, pourquoi pas, faire profiter de cette manne financière d’autres modes de transports qui sont moins bien lotis”.
Le nouveau ministre des Transports a par ailleurs dit vouloir “porter en priorité” la question de la sûreté dans les transports. Partisan d’une ligne dure en matière sécuritaire, le sénateur LR s’est fait remarquer ces derniers mois pour sa proposition de loi visant à améliorer l’arsenal de sécurité dans les transports, largement adoptée au Sénat mais jugée inapplicable et liberticide par la gauche.