Taux : “D’autres baisses à venir” en 2025, selon le gouverneur de la Banque de France

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“Nous ne sommes pas engagés à l’avance”, précise toutefois François Villeroy de Galhau.

Francois Villeroy de Galhau, à Stresa (Italie), le 24 mai 2024 ( AFP / GABRIEL BOUYS )

Francois Villeroy de Galhau, à Stresa (Italie), le 24 mai 2024 ( AFP / GABRIEL BOUYS )

Outre son avertissement quant au risque “d’enfoncement progressif” de la France dans le déficit, Le gouverneur de la Banque de France a déclaré vendredi 13 décembre qu’il y aurait “d’autres baisses de taux à venir l’année prochaine”, au lendemain d’une troisième baisse d’affilée du loyer de l’argent par la Banque centrale européenne.

“Pour le dire clairement, il y aura d’autres baisses de taux à venir l’année prochaine”, a-t-il dit sur BFM Business . “D’autres, au pluriel”, a-t-il précisé, sans vouloir donner plus de détails: “Nous ne sommes pas engagés à l’avance sur une trajectoire de taux”. Le gouverneur a rappelé que “le taux européen, à 3%, est aujourd’hui nettement plus bas que les taux anglais ou américain, qui sont à plus de 4,5%”.

“Il n’y a pas d’engagement à l’avance sur une baisse de taux, mais je note que nous sommes collectivement plutôt à l’aise avec la prévision de taux d’intérêt des marchés financiers pour l’année prochaine”, a-t-il dit. ” Ça ne veut pas dire engagement, mais techniquement, c’est important” .

Le “piano” des taux

La Banque centrale européenne a de nouveau baissé ses taux directeurs jeudi, ramenant à 3% son principal taux directeur(soit une baisse de 0,25 point). Avec cette troisième baisse consécutive du loyer de l’argent, et la quatrième depuis juin, la BCE amplifie le tournant pris pour abaisser les coûts d’emprunt des ménages et entreprises. Ce cycle succède à une période de resserrement monétaire drastique pour faire face à l’inflation élevée, liée à la guerre en Ukraine et la reprise post-Covid.

Interrogé sur l’ampleur de la baisse des taux à venir, François Villeroy de Galhau a rappelé qu’il y avait “trois touches du piano sur lesquelles on peut jouer”: “l’ampleur”, “la communication”, et “le rythme”. En terme de communication, “nous avons enlevé hier le biais restrictif”, ce qui veut dire que “nous irions plutôt vers ce qu’on appelle le ‘taux neutre'”, qui est “une espèce de taux d’équilibre quand on ne veut être ni restrictif ni accommodant et qu’on estime qu’on est sur la bonne trajectoire d’inflation”. “Les estimations pour ce taux neutre sont dans une fourchette entre 1,7 et 2,5%”, donc “on est encore significativement au-dessus” de ce niveau et “il y a de la marge” pour d’autres baisses.

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