Scission de Vivendi
Arnaud Lagardère à Paris, le 17 février 2022. ( AFP / JULIEN DE ROSA )
Arnaud Lagardère, PDG du groupe du même nom, a cédé l’essentiel de la participation qu’il y détenait, pour réinvestir dans Louis Hachette Group, entité née de la scission de Vivendi et qui contrôle désormais le groupe Lagardère, selon un message interne consulté par l’AFP.
“Je viens de céder l’essentiel de la participation directe et indirecte que je détenais dans Lagardère SA, passant de 5,12% à 0,40% du capital”, écrit le dirigeant dans ce message envoyé vendredi aux collaborateurs du groupe.
“Cette cession s’inscrit dans ma volonté d’investir au niveau de Louis Hachette Group SA”, poursuit-il.
L’objectif est de “participer à son développement aux côtés des autres actionnaires et notamment le premier d’entre eux, la famille Bolloré, dont je vous ai déjà exprimé à plusieurs reprises, l’admiration et le respect que je lui porte et la chance qu’elle incarne pour notre Groupe”, assure Arnaud Lagardère.
Il reste à la tête du groupe à son nom, fondé par feu son père Jean-Luc et dont il a hérité à la mort de ce dernier en 2003: “Je suis fier de vous diriger dans ce nouveau chapitre enthousiasmant de notre Groupe”, conclut-il.
Coté à Paris sur le marché Euronext Growth, Louis Hachette Group est l’une des quatre entités nées de la scission de Vivendi, géant français des médias et de l’édition contrôlé par la famille du milliardaire Vincent Bolloré.
Les autres sont le groupe audiovisuel Canal+ (coté à Londres), le groupe de communication Havas (à Amsterdam), et Vivendi lui-même, vidé de la plupart de ses actifs après la scission et qui va sortir de l’indice boursier CAC 40 à partir du 23 décembre.
Les différentes introductions en Bourse de ces sociétés ont eu lieu le 16 décembre.
Racheté par Vivendi en novembre 2023, Lagardère possède un réseau très profitable de boutiques dans les gares et aéroports (enseignes Relay), des salles de spectacle (Casino de Paris, Folies Bergère…), des médias (Europe 1, Le Journal du dimanche…), ainsi que le numéro un français de l’édition, Hachette Livre (Grasset, Calmann-Lévy, Fayard, Larousse…).
Arnaud Lagardère est mis en examen depuis avril, soupçonné d’avoir utilisé frauduleusement pendant plusieurs années des fonds des sociétés Lagardère SAS et Lagardère Capital & Management (LCM) pour financer ses dépenses personnelles.