taxis volants
Le projet de “vertiport” dans la capitale était espéré pour les Jeux olympiques de l’été dernier.
(illustration) ( AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT )
L’expérimentation de taxis volants à Paris ne pourra pas avoir lieu en 2024, a reconnu vendredi 20 décembre le groupe ADP , deux jours après l’annulation par le Conseil d’État de l’arrêté créant une plateforme de décollage et d’atterrissage de ces aéronefs près de la gare d’Austerlitz.
Le constructeur aéronautique allemand Volocopter, partenaire du gestionnaire des aéroports de Paris sur le projet, “n’obtiendra pas” avant la fin du mois “l’homologation de sécurité nécessaire pour voler au-dessus de Paris, et donc la barge sera démontée”, précise ADP dans une déclaration transmise à l’AFP.
Le gestionnaire d’aéroports ajoute prendre acte de la décision du Conseil d’Etat, qui “intervient dix jours avant le cadre de fin de l’expérimentation”, fixé par un arrêté du ministre des Transports en juillet.
Alors que la plus haute juridiction administrative, saisie en référé (procédure d’urgence), avait donné le 24 juillet un feu vert provisoire à l’exploitation d’une plateforme de décollage et d’atterrissage de ces aéronefs, dite vertiport, installée au niveau d’Austerlitz, dans le sud-est de la capitale, elle a fini mercredi par donner raison sur le fond aux requérants, dont la ville de Paris.
Ceux-ci estimaient que le gouvernement aurait dû préalablement consulter l’Autorité de contrôle des nuisances aériennes (Acnusa), comme le prévoit la loi.
Temps long
“La décision du Conseil d’Etat est fondée non pas sur l’objectif de l’expérimentation mais sur un point de procédure”, a réagi ADP, ajoutant que cette consultation “n’avait pas été jugée nécessaire par l’Etat considérant que le eVTOL (le nom des engins, NDLR) n’est pas un hélicoptère”.
Malgré une série de revers (retrait de subvention, défauts sur les moteurs, retards et reports), le groupe réaffirme son “engagement en faveur de toutes les nouvelles formes de mobilités aériennes décarbonées”, “inscrit dans le temps long”. ADP reprend vendredi l’argument des usages médicaux (pour effectuer des évacuations sanitaires ou des transports d’organes) permis par de tels moyens de transport et affirme que quatre vertiports déjà opérationnels “sont prêts à accueillir tous les appareils qui se verraient certifier”.